Cette fois-ci sera-t-elle bien la bonne ?

 In Economie, Finance et Marchés

Cette fois-ci les banquiers centraux semblent bien avoir (ré) accordé leurs violons. Tant à la Fed qu’à la BCE, le message est sans ambiguïté, et pour faire bonne mesure, réitéré.
Du coté européen, Mario Draghi confirme son message : la BCE envisage d’élargir encore sa politique d’intervention non conventionnelle. En révisant légèrement à la baisse des prévisions de croissance et d’inflation pour la zone euro, la Commission Européenne lui donne même quelque argument supplémentaire. De ces nouvelles prévisions je retiendrai trois points :

  1. La Commission prévoit une poursuite de la reprise mais toujours à rythme très modéré d’ici 2017, tandis que l’inflation pourrait se redresser du fait de la stabilisation des prix du brut essentiellement. Le taux de chômage ne baisserai que très médiocrement de 11% cette année à 10.3% en 2017, ce qui serait loin de constituer une décrue significative.
  2. L’Europe ne semble pas être la maitresse de son destin économique : l’amélioration de la conjoncture cette année est le produit de facteurs extérieurs tels que la baisse des prix de l’énergie et des matières première, le repli de l’euro, des politiques budgétaires un peu moins drastiques. Elle est menacée par le repli de l’activité dans les pays émergents, dépend de la solidité de la reprise américaine. Ceci se traduit par une balance courante globalement excédentaire. Mais le redressement des investissements domestiques reste modeste et ne permettra pas de rattraper les baisses des années précédentes.
  3. Dans ce contexte, marqué par la poursuite du désendettement des agents économiques (privés ou/et privés), la BCE fera tout pour ne pas « gâcher » la fête : celle-ci pourrait en effet être menacée par une remontée des rendements à long terme, tirés par la taux américains, au lendemain des décisions de la Réserve Fédérale.

Car de son côté la Réserve Fédérale – surtout sa présidente et ses deux vice-président – se montre plus déterminée à agir dès le mois de décembre. Plus qu’une question de fond, il s’agit désormais de ne pas répéter les « couacs » du mois de septembre. Certes la décision reste conditionnée aux chiffres de l’emploi. Toute création mensuelle au-dessus du seuil de 150 000 sera certainement suffisante pour confirmer l’entrée en action.

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