G20 des ministres des finances : l’obligation de l’apaisement

 In Economie, Finance et Marchés

Alors que le G20 des ministres des finances s’ouvre à Shanghai, au moins deux questions se posent :

  1. Comment les grands argentiers, leurs banquiers centraux et le FMI doivent-ils interpréter les soubresauts des marchés ? s’agit-il de signes avant coureurs d’un ralentissement de l’activité, ou de simples corrections – brutales certes – de courte durée ?
  2. Autrement dit, s’agit-il d’une question de fond ou de communication ? et le plus important se jouera-t-il hors du cadre du communiqué officiel autour notamment des déclarations de la Chine, qui tente de convaincre qu’elle défendra sa devise, tandis que la Réserve Fédérale sera sûrement en attente.

Du côté de l’économie, le début de l’année a été plus décevant qu’accablant :

  • La baisse des prix du pétrole profite aux consommateurs et les pays producteurs semblent désormais à la recherche d’un prix plancher sur lequel se stabiliser ;
  • La Chine, qui reçoit ses partenaires affronte l’éclatement de sa bulle boursière, et la fuite de ses capitaux domestiques. Mais elle entend livrer un message plus ferme soutien à sa devise ; et surtout elle se lance d’ailleurs dans l’ouverture de son marché obligataire aux investisseurs étrangers.
  • Les Etats-Unis, continuent de profiter de la solidité de leur marché domestique et l’Europe, continue de se reprendre.

Alors, pas la peine de s’attendre à des déclarations fracassantes, ni d’engagements de dépenses publiques tous azimut. Pourtant l’heure n’est plus vraiment à la rigueur budgétaire non plus, tant que l’économie passe par une phase de transition technologique d’ampleur. La promesse est tout de même là : on n’a pas d’autre choix que d’afficher un front commun face à la monté des risques. Et dans ces cas-là es questions de lutte contre l’évasion fiscale seront peut-être encore le socle de cette entente, nous verrons si cela suffit à redonner un peu de sérénité aux marchés.

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