Pourra-t-elle faire mieux ?

 In Economie, Finance et Marchés

L’Insee a confirmé cette semaine sa prévision de croissance pour le 1er semestre en France, soit une progression de 0.4% par trimestre, pour un acquis de croissance de 1.1%, équivalent à l’ensemble de l’année 2015.

La France profiterait :

  • D’une bonne progression de la consommation des ménages soutenus par l’amélioration de leur pouvoir d’achat sous l’effet combiné de la baisse des prix du pétrole, d’augmentations de salaires et de progression de l’emploi. Ainsi le taux de chômage est attendu en léger fléchissement en fin de 1er semestre à 10.2% contre 10.3% fin 2015, ce qui signale une poursuite de l’amélioration de l’emploi.
  • D’une poursuite de la reprise des investissements des entreprises non financières : les marges des entreprises se sont reconstituées, grâce notamment aux plans de dégrèvement des coûts salariaux (CICE, Pacte de responsabilité) ; tandis que les exportations profitent de l’amélioration de la demande en provenance de nos voisins européens comme de la baisse de l’euro.
  • Au total, la demande domestique devrait continuer de profiter de ces facteurs tout au long du début de l’année, tandis que la consommation publique croît également et que la France accueillera l’Euro 2016 en juin.

Ces prévisions signalent bien la poursuite d’un rattrapage de la France par rapport à ses voisins, tandis qu’elles devraient confirmer les hypothèses budgétaires de fin d’année. Mais le reste de l’année reste encore soumis à de nombreuses incertitudes :

  • Les effets de la baisse de l’euro et des prix du pétrole semblent devoir s’estomper ;
  • Les incertitudes politiques extérieures et intérieures pourraient induire plus d’attentisme chez nos voisins commerciaux immédiats comme chez nous : le Royaume Uni votera sur le « Brexit » le 23 juin prochain. La campagne électorale américaine et les candidats en présence pourraient aussi faire ralentir l’activité Outre Atlantique au Troisième comme au Quatrième trimestre. La France préparera la campagne présidentielle de mai 2017 et l’Allemagne renouvellera son Parlement à l’automne 2017.

Au total, la reprise longtemps attendue de l’économie française profite de facteurs particuliers en ce début d’année (y compris d’importantes livraisons d’avions et de navires), ce qui lui permet de rattraper ses voisins. En revanche, ces facteurs d’amélioration restent suspendus en grande partie à un contexte extérieur assez mouvant.

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